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 So what do we do? ft. Matthew

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So what do we do?  ft. Matthew _
MessageSujet: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeSam 13 Nov - 17:34

So what do we do?  ft. Matthew By_Vividtruth_spn1 So what do we do?  ft. Matthew 0017s6rp

J'arrive de moins en moins à monter les escaliers du perron et à franchir la porte du domicile conjugale. Pourquoi mes jambes sont si lourdes quand je veux m'approcher de la maison? Pourquoi je ne me sens plus à l'aise quand je franchis la porte et que mon cœur se serre dès que je respire le doux parfum que dégage notre salon ou une autre pièce? Je posais mes affaires dans le hall d'entrée avant de marcher en direction de la cuisine. J'avais un petit creux. Je n'avais pas déjeuner le midi, j'avais travaillé à l'hôpital et une urgence nous était tombée dessus, ainsi bye bye déjeuner. J'ouvris le frigo avant d'en sortir une part de tarte et de chopper une petite fourchette. Je savourais la première bouchée, mon estomac allait enfin se calmer. Tarte au citron. Ma préférée, Matthew le savait et j'étais en train de le soupçonné d'avoir laissé exprès cette part de tarte pour me faire plaisir. Ou alors devenais-je paranoïaque? J'étais adossé contre une des tables de travail en regardant la pendule. Il était près de dix-huit heures, j'avais travaillé presque une journée entière sans pause et je me sentais littéralement lessivée. Je rêvais juste de dormir, un oreiller bien douillet et une couette bien chaude. Depuis ma fausse-couche, je dormais peu et cela se voyait avec les cernes tirées sous mes yeux. Je mis l'assiette dans l'évier en compagnie de la fourchette. A peine avais-je fini de les laver que j'entendis la porte d'entrée se refermer. Matthew était rentré. Mes mains se crispèrent et je commençais à sentir la colère bouillir en moi. J'avais appris il y a une semaine qu'il avait parlé à mon père et à mon frère – qui ce dernier était rendu me rendre visite, fou d'inquiétude – je ne le tolérais pas. Pourquoi il avait fait ça? Je voulais simplement qu'on me laisse mais à croire que c'était trop demandé.

Qu'est ce que je voulais lui dire? Laisse moi? Je te déteste? Je t'aime? Arrête avec cette idée! Il voulait devenir père, je ne voulais plus pour l'instant devenir mère. Du moins si, mais j'avais peur, terriblement peur que ce cauchemar recommence. Le médecin m'avait proposé de voir un psychologue si je voulais en parler. A quoi bon? Je ne voulais pas qu'on me psychanalyse et qu'il me dise ce qui clochait dans ma vie, je le savais très bien toute seule. Pourtant, quand j'étais à l'hôpital et que l'on me demandait au service maternité, j'y allais toujours à reculons. Cette joie de voir les parents prendre pour la première fois dans leur bras leur petit être me remplissait de deux sentiments: joie et peine. Heureuse pour eux et triste pour moi. Cela ne m'arrivera pas. Je finis d'essuyer l'assiette et la fourchette avant de les remettre en place, j'avais toujours eu ce défaut d'être perfectionniste. Chaque chose devait être à sa place. En me retournant je croisa le regard de Matthew, et une nouvelle fois je restais silencieuse. Du moins pendant quelques instants, le fait d'avoir l'image en tête que mon frère me déclarait que Matthew lui avait parlé de moi à lui ainsi qu'à mon père m'énervait.

« Tu es passé saluer ma famille? En leur disant à quel point ça ne tournait pas rond dans ma tête et que j'avais besoin d'aide? » J'avoue que je ne l'accueillais pas à bras ouverts, mais cela m'énervait tellement. J'étais en colère contre lui et contre moi. Quand je voyais sa bouille d'ange devant moi, qu'il gardait toujours son sang-froid depuis notre épisode tragique, je voulais me taper en disant que je suis la pire des pestes à avoir coucher avec un collègue derrière son dos et de l'avoir tromper. A croire que je crachais cette colère pour me faire souffrir moi-même. J'essayais de respirer doucement comme pour ne pas rentrer dans une colère folle. S'il remettait sur le tapis le projet bébé par contre je pense que je perdrais mon sang froid, tout simplement car il ne comprenait pas comment je ne pouvais pas vouloir ressayer. « Merci pour la dernière part de tarte. » Première parole gentille, c'était déjà ça, en plus mes papilles avaient savouré cette part acidulée.
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Aedan J. Stephens

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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeDim 14 Nov - 13:45

So what do we do?  ft. Matthew 639827001png
Sarah & Matthew


On ne peut pas vraiment dire que j’avais eu une longue journée aujourd’hui puisque le peu d’intervention que la caserne s’est vu à effectuer n’était que bénigne. Bénigne en apparence car à chaque fois, la moindre petite chose m’affecte. C’est plus fort que moi. Sans doute parce que je connais pour ainsi dire tout le monde ici, et la plupart des personnes depuis ma naissance.

Cette après midi néanmoins, je dois avouer que j’ai eu le droit à une intervention que je me permets de qualifier de « belle ». Une naissance. En effet, une jeune femme, arrivée presque à terme était resté seule chez elle et ayant des problèmes de dos, elle ne pouvait apparemment pas se déplacer aisément avec son gros ventre rond en somme. Habitant un appartement, ses cris avaient éveillé les soupçons des voisins se ruant alors chez elle et nous appelant à la rescousse en même temps que le papa. Nous ne sommes pas médecins, je vous l’accorde, mais dans ce genre de situations, nous sommes souvent appelé, parfois, même souvent avant le samu. Bien entendu en nous rendant sur les lieux, nous avons appelé du personnel médical, même si il s’agissait peut être d’une fausse alerte, nous ne pouvons pas nous permettre d’arriver sans rien avoir préparé. Au fond de moi, en arrivant près de la jeune femme, j’espérais sincèrement que ma femme ne fasse pas partie de ce personnel médical. Je ne l’évite pas, non, mais la retrouver dans une telle situation m’aurais parut étrange et surtout, m’aurais fait mal. Tout comme à elle d’ailleurs.

Depuis sa fausse couche, j’ai l’impression que nous sommes devenus des étrangers l’un pour l’autre. Elle ne me dit rien. Seulement qu’elle ne veut pas d’un enfant. Tout du moins qu’elle ne veut pas retenter d’en avoir un. Certes je la comprends, je me mets à sa place. Et puis moi-même, je ne supporterai pas d’en perdre un second…mais j’ai tellement envie d’être père. Sa ne se contrôle pas ses choses là. Et puis c’est normal après tout, j’ai seulement envie de fonder une famille avec la femme que j’aime, de retrouver mêlés son sourire et mes yeux ou inversement.

On à beau être un peu en froid, si je pus dire, ces temps-ci je suis tout de même assez content de rentrer à la maison. Je sais qu’elle est là, grâce à la présence de sa voiture et au fait que notre maison soit illuminée par les lumières intérieurs. Certes, j’étais content car je voulais la voir, respirer son parfum que j’aime tant et au fond de moi, j’espère toujours que chaque nouveau jour est meilleur mais malgré cela je sais, je me doute que ce ne sera pas le cas. Il y a peu de chance. Voir mon mariage battre peu à peu de l’aile à cause de ce qui aurait du le renforcer, le rendre d’autant plus beau me fou littéralement en l’air. Abandonnant toute perspective d’espoir, je passe le pas de la porte et déjà, je suis enveloppé par cette chaleur et cet odeur propre à notre chez nous. Je déposais ma veste avant de ne m’avancer vers le coin cuisine. Sarah était entrain d’essuyer de la vaisselle, elle était penchée au dessus du plan de travail. Il y a quelques temps, je me serais approché, j’aurais enroulé un de mes bras autour de sa taille et aurais déposé un baiser au creux de son cou découvert. Ce soir, je suis debout, planté derrière elle à mourir d’envie de le faire mais je ne le faits pas. On est devenu si loin l’un de l’autre. Loin comme nous ne l’avons jamais été. Même lorsque nous avons été séparés pendant plusieurs années pour nos études respectives.

Son travail achevé elle se retourne et me fait face. Son regard lasse croise le mien à peine quelques secondes. Elle range ce qu’elle à entre les mains, autrement dit une assiette à dessert et une fourchette. Même avec cet air plus que fatiguée, et sa tristesse évidente je la trouve belle. Le silence règne dans notre maison, mais il est loin d’être serein. Non, c’est un silence de plomb. Lourd, beaucoup trop lourd.
C’est finalement Sarah qui décide de le rompre. « Tu es passé saluer ma famille? En leur disant à quel point ça ne tournait pas rond dans ma tête et que j'avais besoin d'aide? » Des reproches. Je comprends à travers ces dires qu’elle à dut voir son frère ou bien son père et qu’ils lui ont dit que j’étais venus leur parler. Allé raconter ma vie, pleurnicher sur l’épaule des gens ne me ressemblent pas, mais je m’inquiète tant pour elle. Et puis il s’agit de sa famille, ce n’est pas n’importe qui.
Face à cela je reste stoïde un moment. C’est idiot. Même si je m’étais interdit toute espérance ce soir, j’étais tout de même déçue de voir que rien ne s’arrangeait. Au contraire. Je me décidais enfin à ouvrir la bouche et à laisser échapper quelques mots. « Ecoutes. Je pensais bien faire. Tu sais que eux aussi sont inquiets pour toi ? Je n’ai pas besoin d’aller les voir pour qu’il le sache. Et puis je ne te prends pas pour une folle chérie. » Chérie ? Le mot de trop. Il m’avait échappé sans que je ne le veuille, sans que je ne m’en rende compte. Depuis plus d’une semaine elle ne m’avait pas adressé la parole, me faisant clairement comprendre qu’elle m’en voulait. Ce soir elle m’avouer pourquoi et moi je répondais en terminant ma phrase par un mot doux ? Moi-même je m’agacé. J’étais tout simplement pathétique. Je me mordais la lèvre inférieure, un tic. De manière à peine audible elle me remercia pour la part de tarte. Je me souvins alors de cette part de tarte au citron que j’avais en effet laissé dans le frigidaire. Je savais qu’elle en raffolé. Je n’attendais rien de ce geste. Ils nous étaient autrefois si banal d’avoir de similaires attentions envers l’autre. Cette époque semblait révolue. Mais elle me manquait. Oui, elle me manquait terriblement. Tout comme ma femme. « De rien. » Lançais-je alors presque froidement. Un drôle de contraste avec le « chérie », je vous l’accorde.


Dernière édition par Matthew J. Stephens le Dim 28 Nov - 1:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeDim 14 Nov - 17:31

Encore des tensions, toujours des tensions depuis ce jour fatidique. Je n'arrivais plus à lui parler normalement, et j'arrivais encore moins à le regarder dans les yeux depuis ma bêtise. Je ne lui en avais pas faire part et je ne comptais pas forcément le faire. Pourquoi? Pour qu'il me quitte, pour qu'il me laisse tomber? J'étais déjà assez détruite pour ne pas en rajouter. Plus ça allait, plus je me sentais moins à mon aise quand il était dans les parages. J'avais envie de me foutre des gifles. Je me trouvais stupide de réagir ainsi, de coucher avec un collègue juste parce que j'étais perdue. Et à présent ? Je l'étais encore plus. A peine était-il entré dans la cuisine que je lui faisais déjà des reproches. Mon petit frère était venu me rendre visite à l'hôpital – le même jour où j'avais couché avec mon collègue – et m'avait fait part de ses inquiétudes vis à vis de mon état. Que fallait-il que je fasse? Que je pleure pour que l'on voit la peine que j'avais? Fallait-il que je hurle? Je ne pouvais pas. Depuis que j'étais toute petite je refoulais mes sentiments au plus profond de mon être, c'était une façon à moi de dire que je me battais, mais pour eux, c'était une façon de montrer que j'étais au plus mal. Ils n'avaient pas tort d'un côté. Or, je ne supportais pas le fait que l'on parlait sur mon dos, que des discussions prenaient part pour qu'on me fasse sortir de ma torpeur. Que Matthew me parle en face – même si je l'envoyais promener à longueur de temps – au lieu d'aller tout raconter à mon père qui était déjà assez couvant comme ça pour ne pas en rajouter, et à mon petit frère qui adorait fouiner dans mes affaires. En ce moment, il était hors de question qu'il fouine dans mes affaires, surtout que j'avais vraiment des choses à cacher. Bon sang, j'avais plus d'un squelette dans mon placard.

« Tout ce que je demande, c'est qu'on me laisse tranquille. » Fis-je en lâchant ces paroles d'un coup. Mes mains étaient appuyés près de l'évier, accrochant la surface légèrement carrelés où l'on préparait souvent nos repas. « Et ça, j'ai l'impression que vous ne le comprenez pas! Vous voulez toujours que je parle, mais je n'ai pas envie de parler. » J'avais fermé les yeux, je pinçais mes lèvres avant de soupirer légèrement. Je ne voulais pas dire tout ce que j'avais sur le cœur, tout simplement car je ne voulais pas pleurer devant lui. Pleurer pour moi, était une forme de faiblesse. J'avais toujours été extrêmement butée et je ne laissais jamais aller mes larmes devant une personne proche. Même mon père ne m'avais jamais vu pleurer, je me demandais même s'il n'avait pas l'impression que sa fille était avare de sentiments. Si c'était le cas, cela me blesserait encore plus. Je remis correctement mon gilet – j'avais retroussé les manches afin qu'elles ne soient pas trempées -,j'essayais d'occuper mon esprit à autre chose. Je ne voulais pas hausser la voix, je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Je n'avais pas fait mon deuil, je voulais encore ressentir ce bébé dans mon ventre. Moi qui me plaignais des nausées matinales, cela me manquait. Ma gorge se serrait à force de penser à tout cela et j'avalais difficilement ma salive. « Arrête de parler de ça avec eux, c'est tout ce que je te demande et je ne crois pas que c'est compliqué. » J'avais posé mes yeux sur lui en attendant une réponse de sa part. Ça allait viré en dispute, je le sentais du plus profond de mon âme.

Je n'avais pas pris en compte sa voix froide quand il m'avait dit : de rien. Non, cela n'allait pas m'infecter bien que je ressentais un léger petit pincement au cœur. Je passa une main dans mes cheveux avant de prendre la direction du frigo. Pour une fois que j'avais dit un merci voilà comment je me faisais envoyer un promener. Notre situation était bien triste. « Tu veux quoi à diner? Je veux bien faire à manger ce soir. » Je regardais dans le frigo ce qui avait d'intéressant. Hum, pas grand chose, il serait temps qu'on aille faire des courses. Chose, que l'on ne faisait plus non plus tout les deux sans que l'on se dispute dans les rayons. J'attendais sa réponse en vain, d'accord, en gros j'allais encore devoir me dépatouiller pour trouver les ingrédients pour faire un repas chaleureux. Même si le mot ne serait pas présent ce soir. Je finis par claquer la porte du frigo avant de m'approcher de la table en bois de la cuisine et d'y appuyer mes mains et de le regarder au plus profond des yeux. « Tu meurs envie d'en parler alors vas-y! Balance tout ce que tu as sur le cœur je suis blindée alors cela ne devrait pas être difficile à supporter! » Je me doutais que son envie d'avoir un bébé l'emportait sur tout. Il voulait qu'on recommence, il voulait qu'on ai un enfant mais moi... Moi, je ne voulais pas souffrir et ça il ne le comprenait pas. A chaque fois que je disais non, il me posait une multitude de questions. Quand est-ce qu'il comprendrait à la fin. Je pris le téléphone par la suite dans les mains. « Je commande mexicain ça te va? » Demandais-je sans le regarder.
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Aedan J. Stephens

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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMar 16 Nov - 11:36


J’avais clairement l’impression de parler dans le vide. Sarah venait de me lancer dans la figure que tout ce qu’elle voulait c’était qu’on la laisse tranquille, elle ne voulait pas parler. Sans doute que pour elle il faudrait que moi et sa famille y compris, restions là, à la regarder se détruire à petit feu sans rien dire, sans rien faire ? Sûrement. Mais si c’était bel et bien le cas, pas la peine qu’elle compte sur moi pour cela. Il est hors de question que je reste là sans rien faire, ni dire. Et si c’est vraiment ce qu’elle souhaite, si elle préfère cela à retrouver une quelconque once de bonheur, je finirai sans doute par respecter son choix mais si je le fait…je n’habiterai plus dans cette maison avec elle. Il est évident que je ne veux pas que notre mariage prenne fin, non je l’aime trop pour cela, tout comme j’aime infiniment ce que nous étions auparavant, l’image que nous représentions mais je ne vois pas d’autre échappatoire possible.
Peut être que c’est idiot, je n’en sais rien à vrai dire puisqu’elle n’en parle pas, mais j’ai l’impression qu’elle m’en veut. Pas pour avoir parlé à sa famille, non, sa je le sais, et le savais très bien avant de le faire. Mais j’ai l’impression qu’elle me reproche cette situation. Elle m’évite comme jamais, et je sens très bien qu’elle ne me supporte plus. Pourtant je faits tout pour que ce ne soit pas le cas. Peut être que justement j’en faits trop. Honnêtement, j’arrive à un stade où je ne sais absolument plus quoi faire. Sa froideur, sa négligence envers moi, sa colère, son amertume me fait mal. Mal comme jamais.

Elle se pince les lèvres, ferme un instant les yeux. Je sais très bien se qu’elle fait. Elle prend sur elle. J’entends bien dans sa voix qu’elle n’est pas loin de flancher, de s’avouer vaincue en les versants ces satanées larmes. Je ne l’ai jamais vu pleurer. Jamais. Je ne sais pas trop pourquoi elle ne se laisse pas aller, pourquoi elle n’exprime pas véritablement ses sentiments. Je ne pense pas que la fierté est à voir quelque chose la dedans, non je pense que de cela, elle s’en contre fiche, surtout avec tout ce qu’elle, ce que nous, pouvons vivre en ce moment. A présent elle exigeait en plus que j’arrête de parler de ça avec eux. Elle me regardait fixement, attendant sans aucun doute une réponse. Elle voulait que je lui dise quoi au juste ? Ok, très bien ? Très peu pour moi. « Et à qui dois-je en parler alors ? Parce que vois tu, à toi je ne te dits rien puisque tu ne veux rien entendre et surtout que toi tu ne me dits rien ! J’estime que mes amis, n’ont pas à savoir ces choses intimes, mais ton frère lui me comprend et m’écoute. » Je n’en pouvais vraiment plus de me disputer avec elle, je rêvais tellement de réconciliation plutôt que de dispute, mais à chaque c’était inévitable. Elle était si butée.

Fuyant encore une fois, elle ouvrait à présent le frigo et me demanda ce que je voulais à dîner, expliquant qu’elle voulait bien faire à manger ce soir. Je grimace. Je sais ce que contient le frigo ce soir, autant dire pas grand-chose. Sa faisait un baille que nous n’avions pas été faire les courses. Oui nous avons l’habitude de les faire ensemble. J’ai bien pensé qu’il était plus que temps d’y remédier mais je n’avais pas le cœur à me disputer une nouvelle fois en public, ni le cœur à faire cela seul. Et puis comme si c’était mon genre de lui passer commande et de la laisser tout préparer seule. Sa aussi c’était nouveau. Elle pensait que je n’étais plus capable de rien, que je ne voulais plus rien faire, plus l’aider, ne plus être là pour elle. Dans tous les cas c’est ce que je ressens.
Dans un élan de certaine colère elle finit par claquer la porte du frigo pour à nouveau me faire face. Elle s’approche visiblement furieuse, certainement à bout. Déposant ses deux mains sur la table en bois de le cuisine et plongea ces yeux dans les miens. « Tu meurs envie d'en parler alors vas-y! Balance tout ce que tu as sur le cœur je suis blindée alors cela ne devrait pas être difficile à supporter! » Cette invitation, je ne savais pas comment la prendre. Attends t’elle réellement que je déballe tout ou bien au contraire que j’accepte enfin sa décision, que j’accepte, tout comme elle de me terrer dans ce silence insupportable, insurmontable ? Je prenais le risque de tout lui déballer. Après elle semblait déjà si contrariée, si énervée, que je n’avais sans doute plus rien à perdre. Quoiqu’il arrive ma soirée, notre soirée était fichue. Une nouvelle fois. « Pour te dire quoi ? Que moi aussi je souffre ? Que je souffre de cette perte, même si je n’ai pas porté cet enfant tu n’imagines pas la douleur que j’éprouve à chaque fois que je vois des gosses, à chaque fois que je passe devant la porte de la pièce qui aurait dut être la chambre du notre ! Je souffre de ton silence. On s’est toujours tout confié, on a toujours était là l’un pour l’autre et aujourd’hui, quand j’ai le plus besoin de toi, tu n’es pas là. Tu n’as pas besoin de moi, toi ? Je ne te manque pas ? Notre vie, notre bonheur ne te manquent’ ils pas ? Tu sais t’as le droit de te laisser allé bordel ! Je ne te cache pas mes larmes, je ne te masque pas mes sentiments. Je sais plus quoi faire Sarah. » Il y a tant de choses encore que j’aurais put trouver à dire mais même si le but de mes paroles précédentes et de la faire réagir, il n’est pas de la faire souffrir d’autant plus. C’est pourquoi, j’avais fait exprès d’omettre la grossesse que je continuais à désirer de toute mon âme. « Tu peux commander ce que tu veux, je n’ai pas faim. » Je l’abandonnais alors dans la cuisine pour gagner le salon. Quelle attitude devais-je adopter ? Faire comme si de rien était ? Continuer à vivre comme avant tout ça ? Pff, je n’en savais rien. Je m’assis alors sur le canapé et saisi le programme posé sur la table basse.
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMar 16 Nov - 17:24

On ne se comprenait pas ou plutôt, on ne se comprenait plus. Notre complicité d'autant commence à faillir, voir à disparaître petit à petit dans un gouffre sans fond. Dire qu'on se connaissait depuis que l'on était tout petit. On avait tout partagé hors mis mes peines que je cachais toujours au plus profond de moi-même. Pourquoi je ne pleurais jamais devant les personnes chers à mon cœur? Peut-être car je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent pour moi. J'avais aussi souffert du départ de ma mère quand j'étais petite, j'avais vu mon père pleurer devant moi en me disant que ma mère ne reviendrait jamais. Plus d'anniversaire avec elle, plus de Noël en sa compagnie. Je n'avais pas supporté cette trahison et encore moins les larmes de mon père. Je n'avais pas pleuré, ni quand on m'avait annoncé qu'elle était morte. Cruelle? Non. Je n'avais certes, pas pleuré en public, mais au-dessous de mes couvertures j'avais laissé aller mes larmes. A vingt-cinq ans encore, je me comportais comme la petite fille de cinq ans que j'avais été. A savoir, je ne versais jamais de larmes devant quelqu'un, je prenais toujours sur moi. Stupide n'est-ce-pas? Oui et alors? Je préférais, c'était une façon pour moi de repousser encore plus loin mes limites. A un psychologue. Voilà ce qui brûlait sur mes lèvres, mais je ne le déclarais pas. Je n'étais pas mieux, un psychologue serait bon pour moi, bon pour nous. Peut-être arriverait-il à nous ouvrir les yeux, à ce que l'on réussisse à faire notre deuil et que l'on oublie cette tragédie afin que l'on aille de l'avant. Oui, peut-être. Fallait-il que je le suggère? Peut-être verrait-il que je voudrais bien faire des efforts pour que l'on redevienne comme avant. Les Matthew et Sarah du temps jadis.

« Je n'ai pas envie que l'on me prenne par la pitié! C'est déjà assez dur comme ça! Je ne veux pas entendre des: ''oh ma pauvre'' ''tu tiens le coup?'' ''tu verras vous y arriverez''. Bon sang ils ne savent pas ce que c'est Matthew! Ils ne savent pas la douleur que l'on ressent et ils veulent se la jouer sympathique?! » C'était ma famille certes, mais je ne supportais pas le fait qu'ils essayent de me faire cracher le morceau, la parole qui me ferait fondre en larmes. Ils savaient tout deux – mon père et mon frère – que je voulais être forte, que je ne voulais pas m'apitoyer sur mon sort. Je soupirais longuement avant de passer ma main dans mes cheveux blonds et de déclarer: « Je crois qu'on devrait aller voir un psychologue pour que l'on mette tout ça à plat sans se disputer ou... un conseiller conjugal. » Je n'avais pas osé dire ces derniers mots. Conseiller conjugal cela voulait dire qu'on avait des problèmes entre nous mais ce n'était pas un tort. On n'arrêtait pas de se disputer. Depuis combien de temps on n'avait pas passer du bon temps ensemble ? Juste savourer les moments propices de la vie? Je ne comptais plus les jours, les semaines où l'on ne s'était pas dit une parole gentille, douce à l'égard de l'autre.

Mon cœur se serrait, mon estomac se tordait et je sentais des sanglots s'étouffer dans ma gorge. Des coups de poignard en plein cœur, voilà ce que je ressentais. Je prenais sur moi, bien que je sentais déjà une larme coulée le long de ma joue. Ça me faisait mal, ses paroles me faisait souffrir. Qu'est ce qu'il insinuait au juste? Je n'étais pas avare de sentiments! Je ne voulais juste pas qu'il voit comment je souffrais de cette perte qui m'avait détruite dans toute mon âme. C'est alors que je déclarais des propos que je ne croyais jamais déclarer à celui que j'aimais de tout mon cœur: « Tu n'as qu'à me quitter si tu me supportes plus. » J'avais ferme les yeux quelques instants alors que quelques larmes coulaient le long de mes joues rosés. « Après tout tu respirerais mieux non? Je ne serais plus là à te faire chier, je ne serais plus à te pourrir la vie et ah oui tu pourrais avoir des enfants avec une autre femme puisque moi je n'arrive même pas à t'en donner! » Mes lèvres tremblaient tout ce que je voulais c'était être loin d'ici, fondre en larmes dans un endroit que personne ne connaissait pour m'assurer d'être en paix. Moi non plus je n'avais plus faim. Tout ça m'avait coupé l'appétit et tout ce que je voulais s'était me retrouver toute seule avec moi-même. « Tu as raison, moi non plus je n'ai plus faim. Autant se laisser mourir de faim dans ce monde macabre. » Je posa le téléphone sur la table de la cuisine, Matthew alla dans le salon et je resta quelques instants avec moi-même avant de me rendre à l'étage de notre maison. Je gravis les marches avant de me rendre devant la porte de notre feu enfant. On avait fait la tapisserie, on avait acheté quelques objets puis le destin en avait voulu autrement. Pas de bonheur pour nous. J'entrais dans notre chambre, fermant la porte et me laissant tomber sur le lit. Oreiller sur la tête j'étouffais mes sanglots, pleurant en silence.
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMar 16 Nov - 19:22


Elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre. Quoi que je dise, rien n’y faisait. Pour elle, personne ne peut la comprendre. Personne ne peut comprendre cette douleur qui nous ronge tous deux de l’intérieur. Certes elle n’a pas tout à fait tort pour cette douleur en particulier mais nous ne sommes pas les seuls à souffrir. Loin de là. Elle devrait plutôt être bien placé pour le savoir, tous comme moi, avec nos métiers respectifs. La douleur des autres fait partie de notre quotidien. Nous sommes payés pour atténuer cette douleur et pourtant, nous ne sommes même pas fichus de nous occuper de la notre.

Elle émit à haute voix l’idée, qu’ensemble, nous allions voir un psychologue ou bien même un conseiller conjugal. A cela, j’y avais déjà pensé mais j’avais réellement honte car j’y avais pensé seulement pour elle. Pas pour moi. Pas pour nous. Je m’en sentais minable, et me dégoûtais tout simplement. J’étais en train de devenir quelqu’un que je n’aimais pas. Après elle n’avait pas tord. Ces problèmes nous concernaient tous deux. D’accord, elle n’arrivait pas à me parler mais je dois reconnaitre que moi aussi j’ai des tords. Je sais pertinemment que je lui en demande beaucoup en lui demandant sans cesse un autre enfant, mais c’est plus fort que moi. Cet enfant, cette part de nous deux, je la désire tant que ce désir aveugle ma compréhension. Non je ne comprends pas son refus catégorique. Je ne comprends qu’elle ne daigne même pas se pencher sur la question. Je ne comprends qu’elle ne veuille plus d’un enfant de moi…

Peut être qu’après tout, voir quelqu’un, ensemble, n’était pas une mauvaise idée. J’étais prêt à tout pour tenter de sauver mon mariage. Pour retrouver celle dont j’étais fou amoureux, retrouver ce couple que nous étions et grâce auquel j’étais heureux comme jamais je l’aurais escomptais. « Je pense que c’est une…bonne idée » Que dire d’autre ? Au moins, pour une fois depuis longtemps à présent, j’étais d’accord avec elle. N’étais-ce pas là un bon départ ? Je l’espérais, sans y croire, encore une fois.

Avec Sarah, c’était donnant donnant. En voulant la faire réagir, je l’avais blessé et elle me meurtri à son tour. « Tu n'as qu'à me quitter si tu me supportes plus. » Ces mots me touchèrent et agrandirent un peu plus le trou béant de ma douleur. Ils résonnaient en boucle dans ma tête. A tel point que je failli louper le reste de ce qu’elle me dit alors. Avoir des enfants avec une autre femme. Une autre capable, elle, de m’en donner. Alors que je laissais apparaitre sur mon visage un air complètement surpris et attristé à la fois, je tentais de me persuader qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait. Elle le disait sous l’effet de la colère. J’en étais persuadé. En tout cas, je l’espérais. Pour la toute première fois en vingt cinq ans, je vis des larmes coulaient le long de ses joues. Alors que c’est ce que j’avais essayé de provoquer un peu plus tôt, je m’en voulais à présent. Oui, je m’en voulais d’être à l’origine de ces larmes. Je ne souhaitais pas la rendre malheureuse, bien au contraire.
Elle avait visiblement perdu toute forme d’appétit, et je la comprenais. Je n’avais pour ainsi dire rien mangé de la journée et pourtant je me sentais mal. Aussi bien physiquement que moralement. J’avais une insupportable envie de vomir et je sentais que mes jambes pouvaient flancher d’un moment à l’autre. Recevoir des coups comme ceux là en paroles, revenaient aux même que recevoir des coups physiques. Il faut vraiment le vivre pour le croire.
C’est pourquoi je pris « la fuite » vers le salon où je m’installais dans le canapé. A peine quelques instants après avoir mis en marche l’écran plat trônant dans ce salon devenue si froid, j’entendis Sarah gravirent les marches pour se réfugier à l’étage. Contrairement à elle, je laisse facilement mes émotions prendre le dessus sur moi et depuis quasiment le moment où j’avais passé le pas de la porte je refoulais mes larmes. Bien sûr que les garçons, les hommes pleurent. Faut arrêter d’écouter les balivernes que les machos racontent. Moi le premier j’avoue que je me laisse souvent, trop souvent d’ailleurs, aller. Seulement depuis quelques temps, je m’efforçais moi aussi à prendre sur moi. Pourquoi ? Je ne saurais vraiment l’expliquer, mais je pense que je souhaite montrer que je peux être fort ou bien montré à mon épouse ce que sa fait. Je n’en sais rien et sérieusement, pour le moment, je m’en fiche pas mal. Je sais très bien ce qu’elle est entrain de faire là haut. Elle pleure. Rien que de la savoir en train de pleurer me fait si mal.

Après quelques minutes de réflexion, d’hésitation, je me décide finalement de monter à mon tour à l’étage supérieur. Comme à chaque fois que je me rends dans ma chambre, je passe devant cette porte. Je faits l’effort de ne pas m’y attarder. J’en porte déjà lourd sur les épaules, je n’ai pas besoin de me faire du mal supplémentaire. La porte de notre chambre est close. Comme je m’y attendais. Là encore j’hésite en déposant ma main sur la poignée. Je fini tout de même par la tourner doucement et rentre en tentant de faire le moins de bruit possible même si je sais très bien qu’elle sait que je suis là.
Elle est allongée sur le lit et me tourne le dos, un oreiller écrasé sur son visage. Je l’entends pleurer. Contrairement à ses larmes ce n’est pas la première fois. En effet, après notre retour de l’hôpital lors de sa fausse couche, j’ai très bien perçus ses pleures depuis le couloir…malgré l’oreiller les étouffant partiellement. Là encore, je me met à hésiter. Comme si ce n’était pas ma Sarah. Comme si ce n’était pas cette fille que je connais depuis toujours, cette femme que j’ai épousé, cette femme que j’aime et avec qui il y à peu de temps encore je partageais tout.
Je m’assoie finalement, m’enfonçant dans le matelas moelleux. Je finis par m’allonger à ses côtés, je me rapproche d’elle. Mon corps frôle le siens, je tente d’éviter le contact. Me sentant inutile et ridicule je dépose un bras sur elle, sur sa hanche, et me colle tout de même à elle. Cela faisait une éternité que nous n’avions pas été aussi proche et aussi loin l’un de l’autre à la fois. « Sarah, tu sais…quoiqu’il se passe, je t’aime. Ne l’oubli pas. » Laissais-je échapper dans un murmure. « Sache aussi que je ne partirai pas. Je ne te quitterai pas. Ôte-toi cette idée de la tête. Jamais je ne le pourrais . » Moi qui parlais de refoulement un peu plus tôt, je laissais couler à mon tour une larme le long de ma joue.
Me sentant de trop dans cette pièce où elle après tout, elle était venue pour se réfugier, s’isoler, je commençais à me redresser ayant comme perspective de retourner en bas et de dormir sur le canapé cette nuit pour la laisser un peu seule…
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMer 17 Nov - 17:32

On n'avait plus le choix. Il fallait qu'on aille de l'avant, et comprendre qu'on avait des problèmes que ce soit de mon côté ou du sien. Je me disais qu'il était tant que je fasse des efforts, surtout que vu que j'avais couché avec un collègue, ça n'arrangeais rien, heureusement pour moi, il n'était pas au courant et j'espérais qu'il ne le sache jamais! Je m'en voulais, je voulais qu'on sauve notre couple après tout on s'entendait si bien jusqu'à ce que le destin et la fatalité s'en mêle. On ne pouvait plus se parler sans se disputer, sans que cela dégénère. Si cela n'était pas triste... Il était d'accord pour le conseiller conjugal et je trouvais que déjà on avançait un petit peu mais je n'en émettait pas l'idée. Qu'est ce que je dirais une fois assise sur un foutu canapé rouge à regarder celui qui nous psychanalysera nous et notre couple? On ne devait pas se mentir. Et si... Et si, on nous posait la question de l'infidélité? Devrais-je laisser tomber le masque, blesser Matthew et faire que notre couple ira sans doute à la poubelle comme un vulgaire papier de n'importe quelle confiserie? Je sentais mon estomac se tordre par l'anxiété. Je devrais la jouer fine, dire que cela ne m'est jamais passé par la tête, que je ne pourrais pas faire une chose aussi répugnante. Pourtant... Pourtant je l'avais fait. J'étais la pire épouse au monde. Je ne voulais pas recommencer à offrir à mon mari un enfant, je le trompais et pour finir, je mettais mes nerfs sur lui comme si c'était un vulgaire punching-bag. Oh oui, j'étais la pire épouse qui pouvait exister sur Terre.

« Je prendrais donc rendez-vous demain... Si tu n'y vois pas d'inconvénient. » Fis-je en marquant les mots finaux. Avec nos emplois du temps respectifs je me doutais que trouver un horaire allait être particulièrement ardu. Souvent, je passais des heures supplémentaires à l'hôpital pour donner un coup de main, et lui à la caserne. Nos métiers étaient particulièrement prenant mais cela avait toujours été ainsi. Par une bouffée d'excès de colère je lui déclara des mots que je ne pensais pas moi même. Tu n'as qu'à me quitter. A quel jeu je jouais?! J'avais envie de me mettre une gifle pour l'horreur que je venais de lancer au visage de mon époux. Je vis le visage de Matthew se décomposer et je m'en voulais particulièrement. Disions-nous pas : il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler? J'aurais du le faire tiens cela m'aurait peut-être éviter de sortir une telle phrase. Je restais silencieuse... Le pire? Il ne disait rien. A croire que peut-être il le pensait à me quitter, à aller voir ailleurs. Cette pensée me fit mal au cœur. Savoir que du jour au lendemain il pourrait partir en claquant la porte, non, je ne voulais tout simplement pas y croire. Pourquoi il ne disait rien? Il y avait-il déjà pensé? Tant de questions, qui me laissait sans réponse. Il me laissa, partant au salon, la discussion avait une nouvelle fois mal tournée et j'avais été trop loin en lui tenant de tels propos. J'avais renoncé au fait de commander à manger. Je n'avais plus faim. Les sanglots m'étranglaient et mon estomac se tordait tellement que j'en ressentais des douleurs. Je ne mangerais pas, la faim s'était fait légèrement oublié avec la part de tarte au citron, ce serait suffisant pour ce soir.

Pour ma part j'avais préféré me réfugier dans notre chambre, du moins, ce qui devait être notre chambre. Depuis quelques temps, c'était soit l'un ou l'autre qui n'y dormait pas. Je ne me rappelais de moins en moins de quand était la dernière fois où l'on avait dormi ensemble et où je m'étais réveillée dans ses bras. Je m'étais arrêtée quelques minutes devant la chambre qui aurait du être celle de notre fils ou de notre fille. Larmes aux yeux et boule au ventre je n'y étais plus rentrée depuis la fausse couche. Je ne pouvais pas supporter le fait que jamais je ne pourrais entre ses rires et même ses pleurs et encore, ses premiers mots à notre égard. A travers l'oreiller que je tenais dans ma chambre je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je n'en pouvais plus de cette situation, il fallait que tout se stoppe. A savoir, les conflits avec Matthew, le fait que je n'arrivais même plus à aider au service maternité à cause de mes crises de larmes et que mes mains tremblaient dès qu'on me demandait de prendre un bébé dans mes bras. A force le personnel en avait conclu que je n'étais pas apte à m'occuper d'enfants dans le service. Une balle en plein cœur. Je n'étais peut-être pas fait pour être mère et cette fausse-couche le confirmait. Même mes collègues commençaient à mettre en doute mes capacités. Je ressentis la présence de mon époux à mes côtés rien que par l'odeur de son parfum. Parfum que j'aimais tant. Je me sentais honteuse qu'il me voit dans cet état, je ne me retournais pas. Il posa sa main sur ma hanche et je ne bougeais toujours pas. Je n'arrivais même plus à le regarder en face. « J'ai fait une énorme bêtise. » C'était tout ce que je disais. Je voulais pas lui dire la vérité, surtout pas. « J'ai frappé un médecin à l'hôpital. » Mensonge. Quoique cela pouvait être crédible après tout... J'enlevais mon oreiller de la tête avant de voir qu'il s'était relevé pour quitter la pièce. Rapidement j'attrapais un pan de sa chemise. « Ne pars pas... s'il te plait. » J'avais toujours les larmes qui coulaient sur mes joues, tout ce que je voulais c'était qu'il reste... pour une fois.
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Aedan J. Stephens

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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeSam 20 Nov - 9:36


Et voilà, c’était réglé. Sarah prendrait rendez-vous pour nous dès demain. Quand on y pense, ce fameux rendez-vous peut paraître relativement ironique dans un certain sens. C’est vrai, quel est son but ? Nous aider ? D’accord, je veux essayer, je vais tenter d’y croire, mais sérieusement, une solution miracle existe-t-elle ? Je le croirai lorsque je l’aurai vu car pour le moment, je ne pense pas que de m’assoir avec ma femme sur un canapé, en face de quelqu’un et de lui raconter nos vies, nos problèmes de couple, nous amènes à grand-chose…mais sait-on jamais.

Cette proximité que j’avais ce soir avec ma femme, me fit du bien et du mal à la fois. Contradictoire certes, mais tellement vrai. J’avais l’impression que de la toucher, même sans toucher directement sa peau, me brûlait la main. J’avais eu peur de sa réaction, peur qu’elle me fasse sortir de la pièce, qu’elle mette brutalement fin à ce contact que nous n’avions pas eu depuis ce qui me semblait une éternité. Cette situation ne pouvait plus durer, je ne pourrai pas vivre ainsi, loin d’elle, alors que nous vivons sous le même toit, durant encore longtemps. Elle me manquait tant…
Alors que le silence ainsi qu’une ambiance nouvelle nous enveloppaient, elle m’avoue qu’elle avait fait une énorme bêtise. A cet instant, mon cœur se mit à battre la chamade. Qu’avait t’elle bien put faire, elle me faisait peur. Avait t’elle tentait de mettre fin à ses jours, je ne savais pas, je ne savais rien et je m’inquiétais d’autant plus. Sans m’en rendre compte, je m’étais encore rapproché d’elle, et avais augmenté la pression de mon bras sur elle. Elle finit par m’avouer qu’elle avait frappé un médecin à l’hôpital. Rassuré, je l’étais complètement. « Mais pourquoi ? Cela ne te ressemble…pas vraiment. » Tout en me relevant, envisageant de quitter la pièce afin de la laisser seule, je lui avouais moi aussi quelque chose. « Je suis content que tu m’en ai parlé. »

Alors que j’étais à présent debout, prêt à sortir de notre chambre, je la vis se redresser à son tour sur le lit. Ses larmes coulaient toujours le long de ses joues. Certes, cela me faisait mal de la voir ainsi mais je la trouvais tout de même belle. Je l’avais toujours trouvé, mais, ces larmes prouvés, même si je le savais, qu’elle avait mal. Mais aussi au surtout, qu’elle ne me les cachait plus…tout du moins pour aujourd’hui. Me faisant violence pour enfin sortir, elle attrapa un pan de ma chemise. « Ne pars pas... s'il te plait. » Ces mots…ils me touchèrent sincèrement. Elle voulait que je reste. Elle souhaitait que je sois là, avec elle.
Je tandis une main dans sa direction, et l’apposa doucement sur son visage, tandis que sur le mien, s’afficha, pour la premier de la soirée, de la journée, un sourire. A l’aide de mes doigts, je ramassais quelques larmes. Je me rapprochais d’elle, restant debout mais ne la quittant pour autant des yeux. Des yeux rougis, à travers lesquels on pouvait aisément voir sa détresse. Caressant toujours sa joue, je m’assis à côté d’elle. Nos visages étaient proches. Peut être trop. Je n’allais pas l’embrasser, non, je ne souhaitais pas en faire « trop » non plus. Au lieu de cela je déposais un baiser emplie de douceur, de sincérité et surtout d’amour sur son front.
L’entrainant avec moi, nous nous sommes rallongé sur ce lit, nous enfonçons dans le matelas. Sans le lui laisser le choix, je l’entourais de mes bras, la serrant contre moi. J’avais besoin de la sentir contre moi, besoin de sentir qu’elle était bien là, sentir son parfum fruité me procura une drôle de sensation, alors que je le sentais chaque jour…ce soir, il avait une odeur différente. « Tant que tu voudra de moi, je resterai avec toi. » Ce que je disais depuis que j’étais entré dans cette chambre, étaient de belles paroles, mais j’en pensais chaque mot et je suis plutôt du genre à tenir ma parole justement.
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeDim 21 Nov - 19:36

Pour être franche, je ne me voyais pas du tout dire ma vie de mon enfance à maintenant à un psychologue, conseiller conjugal. Qu'est ce qu'il pourrait nous dire? Parler et tout ira bien? Je ne pouvais pas parler, du moins je n'arrivais jamais à dire ce que je ressentais réellement sur une situation grave, telle que celle que l'on vivait aujourd'hui. J'avais perdu un bébé, notre bébé. Je ne pourrais jamais le serrer dans nos bras et rien que de penser à ça je me demandais ce que j'avais fait pour mériter une chose pareille. Je m'étais toujours dévouée au service des autres et voilà comment on me remerciait. Le monde était cruel. Tout ce que j'espérais c'était de ne pas craquer devant le psychologue. De balancer que j'avais trompé mon mari et que je me sentais comme la pire femme au monde. Je savais déjà que si Matthew l'apprenait, il ne me regarderait plus pareil et sans doute qu'un jour je reviendrais et devant moi, sur une table se tiendrait des papiers de divorce avec sa signature déjà imposée. Je me faisais des films, peut-être mais je me doutais qu'il ne laisserait pas passer ça et pour ce fait, j'espérais qu'il ne vienne plus me faire de surprises à l'hôpital comme il le faisait avant la fausse-couche. Ce serait trop difficile de faire comme si rien ne s'était passé surtout si mon collègue serait dans les parages, il pourrait bien tout dire juste pour qu'il croit que je l'aime. Je ne l'aime pas. J'aime Matthew et tout ne tient qu'à un fil. Je déclara que j'avais fait une bêtise. Je ne savais même plus si je devais enfin avouer la vérité pour avoir le cœur plus léger ou mentir pour assurer mes arrières. J'optais pour la deuxième option. D'un côté, ce n'était pas tout à fait un mensonge, j'avais repoussé mon collègue par la suite quand il me déclara qu'il m'aimait profondément. J'étais dans de beaux draps. Il me dit que cela me ressemblait pas et me demandait pourquoi.

« Je ne sais pas, c'est arrivé d'un coup. Les nerfs ont lâché. » J'avalais difficilement ma salive avant de reprendre le fil de la discussion. Les sanglots m'éreintaient la gorge mais j'arrivais quand même à articuler quelques mots. « Je suis au bord de la suspension Matthew... » C'était vrai. Un faux pas et je pouvais faire une croix sur ma formation d'infirmière. Il fallait que je fasse attention. On avait déjà assez de problèmes si je me retrouvais sans travail ce serait encore pire. Je croyais avoir compris quelque chose avec cette histoire de fausse-couche, je commençais à croire que c'était de ma faute si tout cela était arrivée. Pourquoi n'avais-je pas fait plus attention? J'aurais du être plus calme, moins dynamique et tout cela ne serait sans doute pas produit. « Matt... » Je commençais ma phrase, puis me stoppa en passant une revers de main sur mon visage pour effacer quelques larmes qui coulaient. « Tu crois que c'est à cause de moi si tout ça c'est arrivé? » J'avais posé une question qui me tracassait. Je m'en voulais énormément d'avoir autant travailler en cette période alors que mon mari m'avait dit de me reposer, j'avais dis que j'avais la forme et voilà où on était rendu... Je me pinçais la lèvre inférieur à l'aide de mes incisives. Et s'il disait oui? Je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Peut-être était-ce cela aussi pourquoi je ne voulais pas retomber enceinte. J'avais perdu le bébé et je me sentais affreusement coupable, je serais une mauvaise mère, c'était sûr.

Je ne voulais pas qu'il parte. Je ne voulais pas qu'il me laisse. Depuis quelques temps on passait plus de temps en solitaire que comme un couple. Je voulais qu'on retrouve cette complicité que l'on avait tant auparavant mais hélas, je n'y arrivais pas. Mon cœur ne s'ouvrirait plus, je n'arrivais plus à dire je t'aime, comme je lui disais tant par le passé. Je ne savais même plus quel était le dernier jour où je lui avais montré combien je tenais à lui. Peut-être la vieille de la fausse couche avant que je me mure dans un silence sans faille? J'avais attrapé un pan de sa chemise pour l'empêcher de partir. Cela me rappelais nos années adolescences où je faisais toujours ce geste pour l'empêcher de s'enfuir quelque part. J'aurais voulu, rien que pour une heure voir même une soirée on oublie tout ça, toute nos disputes, notre souffrance et que l'on profite du bon temps. Peut-être espérais-je un peu trop? Il me prit dans ses bras et je le laissa faire. Je fermais même un instant les yeux en respirant son parfum. Cela m'avait manqué, affreusement. Je ne dis rien, restant silencieuse alors qu'il me déclarais que tant que je voudrais de lui, il n'ira nul part. Rien que ses mots me mirent les larmes aux yeux. J'étais la pire des idiotes. « Tu sais que ce n'est pas contre toi hein... » J'avais murmuré ces mots. J'espérais qu'il sache que c'était loin d'être contre lui le fait que je ne voulais pas recommencer une grossesse...


HJ: désolée c'est pas terrible ><
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMar 23 Nov - 23:44



Sarah avoua qu’elle était dangereusement proche de la suspension à cause de cet incident, ayant bien évidemment eu quelque répercutions. Elle l’expliqua en disant que ses nerfs avaient lâchés. Voilà pourquoi elle avait frappé ce médecin. Comme je lui avais dit un peu plus tôt, un tel geste, même à bout de nerfs, ne lui ressemblait vraiment pas. C’était indéniable. Encore une fois, cela prouvait bien qu’elle avait changé, que nous avons changés. Il est clair que nous ne sommes plus les même depuis la perte de notre enfant. Certains ne comprennent pas que nous ne nous remettions pas de cet incident, pourquoi il nous a éloignés au lieu de nous rapprocher…Ce qu’ils pensent, je le sais pertinemment. Ils se disent qu’on ne peut pas aimer un fœtus de quelques mois, un enfant qu’on à jamais tenu dans nos bras, qu’on à jamais vraiment vu…Ils n’en savent rien. C’est encore pire pour Sarah. Cet enfant, elle l’a porté. Elle à partagé plusieurs mois de sa vie avec lui et puis c’était tout de même notre sang, la preuve irréfutable de notre union, de notre amour. Même moi, qui ne le portais pas, j’étais déjà complètement gaga. Je me rappel très bien, avoir parlé au ventre à peine arrondi de ma femme, lui avoir déposé des baisers par centaines. Je me souviens avoir posé ma main un nombre incalculable de fois sur ce ventre pour le sentir bouger…J’avais même pris l’habitude de dormir, avec Sarah dans les bras, et une main sur son ventre. Nous étions tous les trois. Nous étions déjà heureux comme jamais.

Je m’étais à moi-même promis de ne plus penser à cette époque idyllique que nous avons vécu. Pourtant, j’en étais tout bonnement incapable. Ceci expliquait, entre autre, mon désir indéniable de recommencer. D’avoir un enfant. Au-delà du fait de devenir père, je souhaite revivre un tel bonheur, une telle excitation. Bien sûr, je me doute que si un jour, Sarah finit par retomber enceinte, je ne serais pas aussi serein que la première fois, je m’inquiéterai sans cesse pour elle et le bébé. Je pense même que je serai incapable de me séparer d’elle. De la laisser seule, même si je ne pourrais absolument rien faire s’il se produit quelque chose. De tout manière, c’est bien partie pour ne jamais arriver. Je la comprends c’est certain, je comprends son traumatisme. Oui je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’utiliser les bons termes, elle n’est ni plus, ni moins victime d’un traumatisme. Et j’aimerai tellement l’aider, mais ça aussi, j’en suis incapable.

Comme si elle avait suivie le fil de mes pensées, de mes illusions, Sarah me demanda si je croyais que cela était arrivé à cause d’elle. Je savais très bien qu’elle ne parlait pas de l’incident d’aujourd’hui à l’hôpital mais bien de sa fausse couche. « Je t’interdit de penser, ne serait-ce qu’un instant que cela est à cause de toi. Ce n’est absolument pas le cas. Pourquoi d’ailleurs penses-tu une telle chose ? » Ce soir, nous parlions comme jamais encore nous l’avions fait depuis longtemps. Plus la soirée passait et plus je comprenais d’autant plus son mal être. Elle se faisait beaucoup trop d’idée et surtout se remettait trop en question pour des choses auxquelles elle ne pouvait rien, et elle ne peut encore rien aujourd’hui.

Après l’avoir prise dans mes bras, et la serrant encore contre moi, un silence s’installa. Ce silence-ci était diffèrent de celui qui avait réussi de plus en plus à s’incruster entre nous. Non, il n’était pas pesant, lourd…bien au contraire. De mon côté je profitais de l’instant, de ce contact et j’osais espérer au plus profond de moi que c’était réciproque. Je pouvais la sentir trembler, sans doute à cause des larmes. Ma main errant toujours dans ses cheveux elle me murmura d’une voix à peine audible « Tu sais que ce n’est pas contre toi hein… » Oui, je le savais. Mais il est vrai que moi aussi, je me suis très souvent remis en question. Où avais-je failli dans mon rôle d’époux, dans mon rôle d’ami ? Pourquoi ne voulait-elle plus de moi ? Je m’étais posé des questions par dizaines bien trop souvent, moi aussi je m’étais bouffé de l’intérieur à m’imaginer tout et n’importe quoi, même si dans le fond, je savais. « Je l’espère Sarah. Tu sais…si un jour, tu cesse de m’aimer. Je t’en prie, dit le moi. Ne me le cache pas, ne me ment pas. » C’était sorti comme ça, tout seule. Certes, je le pensais mais je crois que c’est du au fait que je me suis tout simplement déjà posé la question. Le fameux, m’aime t’elle toujours ? Pourquoi ne veut-elle pas de cet enfant de moi si elle m’aime comme auparavant. Il est évident qu’il m’est déjà arrivé à mainte reprise de mettre son amour envers moi en question. Souvent, je me rassurais en me disant qu’on ne peut pas cesser d’aimer comme ça, du jour au lendemain. Même lorsqu’un drame imprévue comme le notre survient et vous chamboule sans doute à tout jamais. Et puis je l’aime toujours. Je sais que je ne cesserai jamais de l’aimer. Même si nous venons un jour à nous séparer, ce que je n’espère vraiment pas. « Avec le temps et un peu de recul, j’arrive à te comprendre tu sais mais, sa ne change rien à ce désir que j’éprouve. » Je lui devais bien ça, la vérité, mon ressenti. Et pourtant, j’avais peur de briser cette pseudo sérénité qui était en train de s’installer pour ce soir. Je ne voulais pas gâcher cet instant. Je regrettais mes paroles. En prenant soin de ne pas l’écraser ou lui faire mal d’une quelconque manière, je passais par-dessus elle pour aller de l’autre côté de façon à lui faire face. Allongé à côtés d’elle, mon corps frôlait le sien et mon regard s’abandonnait sur son visage humide. « J’aimerai tant nous retrouver. » Murmurais-je alors. Pour allier les gestes à la parole, ma main vagabondait sur son visage. J’étais décidément tellement proche d’elle, je me permettais tant de geste que j’avais bannie depuis bien trop de temps.
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeDim 28 Nov - 13:31

Je savais que l'on m'avait à l'œil. Je devais à présent faire attention à mes moindres faits et gestes si je ne voulais pas être suspendu. Ce qui m'avait pris? Aucune idée, j'avais craqué. Ils ne supportaient plus le fait que je refuse d'aider en maternité et je leur avait déclaré qu'ils ne savaient strictement rien de ce que je vivais. Je devais faire face et enfin aller de l'avant, mais dès que je voyais un bébé dans les bras d'une maman je commençais à perdre mes moyens. Pourquoi n'avais-je pas eu le droit à ce bonheur? Pourquoi je l'avais perdu? Pourquoi avais-je été trop active dans mon travail pendant ma grossesse? Je n'avais pris en compte aucun des suggestions des médecins en disant que mon corps était solide. Ca avait été faux. Mon corps m'avait lâché et j'avais connu la pire des choses qu'une mère ou future mère puisse connaître. La mort de son enfant. A chaque fois que l'on était passé devant des boutiques pour bébé avec Matt pendant la grossesse j'étais complètement gaga devant des peluches toutes mignonnes et même des petits jouets que je trouvais vraiment chou. Hélas, je n'arrivais plus à les regarder en face à présent. On n'en avait acheté quelques uns et maintenant ils étaient dans la chambre qui aurait du être sa chambre, et je n'y entrais plus. C'était comme si je ne voulais pas affronter ce qui s'était passé, que je refoulais tout ça à l'intérieur de moi-même. Le pire là-dedans? C'était quand à des diners, mon père disait: alors quand est-ce que vous réessayer? J'avais juste envie de hurler et dire qu'il ne comprenait rien. C'était mon père. Je ne pouvais pas lui faire ça. Il m'avait dit quand j'étais enceinte qu'il espérait que ce soit un petit garçon, que plus tard il lui apprendrait à faire de la mécanique et du bricolage. Les yeux de mon père avait pétillé de bonheur, et j'avais réduit son rêve en néant à cause de mes bêtises.

« Parce que je n'ai pas fait attention. » Je culpabilisais, et c'était sans toute pour ça que je ne voulais pas avoir un autre bébé. Je me sentais responsable du décès du premier. J'avais fait des heures supplémentaires, je n'avais pas fait attention à ce que je mangeais ni à mon quotta de sommeil. Rien. Et voilà où on en était à présent. « Je m'en veux terriblement, si tu savais. » Mes larmes redoublaient d'intensité à peine avais-je fini de déclarer la phrase. Je m'imaginais souvent la vie qu'aurait pu être si je n'avais pas fait cette fausse couche et si, j'avais pris plus de précautions durant la grossesse. Fille ou Garçon? On n'avait jamais su et si on l'avait su je lui aurais donné un prénom même si jamais on aurait pu le serrer de nos bras. Il aurait fait ainsi, complètement part de la famille. Famille qui croyait que l'on pouvait pas s'accrocher à un bébé qui était encore dans le ventre de sa mère. Je détestais ces opinions et plus le temps passait, moins je rendais visite aux membres de nos familles tellement leurs opinions m'écœuraient. On aurait pu croire que j'étais dans une espèce de crise de rébellion, mais c'était faux. Tout ce que je voulais c'était que la souffrance au fond de mon être se dissipe, que je sois plus forte, et qu'enfin on puisse construire notre avenir sans que je pète un plomb dès que l'occasion se présentait. Mon cœur se serrait ainsi que mon estomac. J'étais dans ses bras mais sa phrase me déstabilisait. Pourquoi me déclarait-il cela? Etait-il au courant de quelque chose avec ma liaison? Je commençais à avoir la trouille et ma respiration devint légèrement saccadée.

« Pourquoi tu dis... tu dis une chose pareille?! » Je ne voulais pas le rendre coupable mais je n'avais aucun moyen de fuir et je savais que je pouvais craquer à tout moment. Le frapper? M'enfuir en courant? Ce serait soupçonneux un tel comportement. Ainsi, j'essayais de contrôler ma respiration pour ne pas qu'il s'inquiète de cette légère crise d'angoisse. Le désir? Ce bébé était donc important pour lui? Plus que tout au monde? Je ne savais pas comment je devais prendre la phrase qu'il venait de me déclarer en plein face. J'avais fait un effort pour lui dire que ce n'était pas contre lui et voilà ce qu'il me répondait. Ce désir était toujours présent. J'avais eu l'impression de parler à un mur. Rapidement je le repoussais avant de me redresser sur le lit et de m'asseoir en tailleur. Je ne répondis rien. J'étais tellement écœurée que les mots ne vinrent même pas à ma bouche. Il ne me lâcherait pas, jamais. Un bébé. Il le voulait absolument. Je restais très silencieuse en regardant le mur en face de moi. A sa dernière phrase je ne répondis que dans un murmure à peine audible: « un jour, peut-être. »
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Aedan J. Stephens

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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeMar 21 Déc - 15:20


Sarah & Matthew




Sarah semblait si persuadé d’être coupable de cette fausse couche que cela ne faisait que m’attrister un peu plus. Cela me faisait mal qu’elle souffre pour quelque chose qu’elle se persuade mais qui est faux. Elle prétexte ne pas avoir fait attention. Je ne suis pas d’accord avec elle. Certes, elle à dument travaillé, comme toujours, en portant cet enfant, mais les femmes enceintes, en pleine santé, n’ont pas besoin de s’arrêter de vivre pour mener à bien une grossesse. De plus, elle aime tellement son travail, qu’elle ne compte pas les heures. Sa à toujours été ainsi et cela ne fait que me rendre d’avantage plus fier d’elle. Selon moi, cet incident n’est ni plus ni moins que la faute à pas de chance pour reprendre l’expression. Non, plus sérieusement nous n’y pouvons rien, nous n’y sommes pour rien. Et puis si on va par là, je serais autant coupable d’elle. J’aurais dut la pousser à freiner un peu son rythme de travail. Même si je sais que cela aurait été peine perdue la connaissant. J’aurais dut prendre soin d’elle. Veiller sur elle et notre enfant à chaque instant…
Ses larmes coulaient de plus en plus…chacune d’entre elles me brulai. Moi qui avais tant voulu les voir quelque temps plus tôt. Belle erreur. Je comprenais que cette culpabilité dont elle était victime, étant sans doute la raison première de son mal être actuel. Après la perte du bébé bien entendu. J’aurais tant aimé pouvoir faire quoi que ce soit pour elle. Je pensais avoir déjà tout essayé, mais c’était faux. Sinon elle irait mieux. Alors que ma main errait toujours dans ses cheveux blonds, je la sentis s’éloigner de moi après mes dires.

« Pourquoi tu dis... tu dis une chose pareille?! » Je l’avais blessé. Je lui avais fait un peu plus mal. Comme si la douleur qu’elle éprouvait n’était pas suffisante. « C’est juste que parfois j’ai peur que tu m’en veuilles. Que tu finisses par me détester pour tout ce que je faits, tout ce que je dis. » Le fait de lui reparler de ce désir d’avoir un enfant alors que mon but premier était seulement de la rassurer, lui montrer que je pouvais la comprendre, ne fit que l’éloigner un peu plus. Elle se redressa carrément et s’assis en tailleur sur le lit. Me laissant seul, encore allongé, je sentais bien qu’elle était vexée, sans doute en colère. Laissant échapper un discret soupir, je me redressais à mon tour.

« Mon but n’est pas de te blesser tu sais. » Je me levais complètement à même le sol. Peut être trop rapidement car un léger vertige envahie ma tête. Peut être aussi que le manque de nutrition et la fatigue avaient un rôle là-dedans. Je m’en fichais pas mal. Lui tournant le dos, je m’appuyais sur la commode, baissant la tête. Je ne savais plus quoi faire, ni même quoi penser. Qu’étais-je censé lui dire ? J’avais envie de pleurer, d’hurler, de casser quelque chose, de lui crier mon amour pour elle, mon désir de retrouver la femme que j’aime et qui m’aime également. Au lieu de cela, blessé à mon tour, je lançais d’une voix tremblante et à peine audible : « Je pensais que nous avions avancé ce soir. Je voulais simplement être franc avec toi Sarah. Tu préférerais que je te mente ? » Malgré moi, la colère, contre moi-même, contre cette fichue situation et même contre mon épouse commençait à prendre le dessus. Je me retournais vers elle pour continuer de lui parler. « Tu attends quoi de moi ? Dits le moi parce que je ne sais plus quoi faire. Tu voudrais que je te dise que tout va bien ? Que je ne veux plus de cet enfant avec toi ? » Sans que j’y prête une réelle attention une larme coulait le long de ma joue et je savais très bien que je laissais paraitre une certaine agressivité. Je ne voulais pas lui faire peur. Mais j’arrivais à bout.

Préférant ne pas l’effrayer d’avantage ou bien même lui faire un peu plus mal je m’approchais de la porte. Après un regard sur elle, je l’ouvrais. « Merde Sarah ! Moi aussi j’ai mal ! » Un claquement de porte. Je ne descendais pas tout de suite. Non, je me suis appuyé contre le mur voisin de la porte que je venais de fermer relativement brutalement. Je sentais de plus en plus la colère monter en moins. Pourquoi cela nous arrivais à nous ? Qu’avions nous fait pour mériter tous ça ? L’un comme l’autre dévouons nos vies pour celle des autres. Nous étions si bien, si heureux, si amoureux. Les souvenirs me revenants en pleine figure, finirent par me faire perdre tout contrôle. De colère, je me dirigeais vers la chambre qui était destiné à notre enfant. En y pénétrant je découvrais ce lit déjà installé, ainsi que quelques jouets en tout genres, ainsi que des peluches que nous avions pris grand plaisir à acheter. J’en attrapais quelques un et les jetais contre les murs, même en dehors de la pièce. Pourquoi garder tout cela après tout ? Notre enfant est mort et partis comme nous sommes partis, nous n’en aurons jamais.
Je m’attaquais aux tiroirs de la commode, les déboitant en tirant dessus et les envoyant valdinguer sur le lit, brisant quelques barreaux…

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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeJeu 23 Déc - 13:13

Notre lien se brisait. Je pense que l'on était jamais aller aussi loin dans une dispute... Je tremblais, mes membres devenaient incontrôlables et tout ce que je voulais c'était fuir. Oui, c'était lâche mais à quoi bon se battre? Nous n'étions plus ceux que nous étions le jour où l'on avait dit le oui solennel. Nous étions de parfait étranger dans la même maison. On ne partageait plus un seul repas, souvent, un de nous dinait dehors, l'autre grignotait. On dormait plus ensemble, s'il voulait dormir j'allais marcher en pleine nuit. A force, cela se voyait que je tirais mon corps à bout, vu mes cernes tirés. Je me sentais vide de force, je ne savais pas encore combien de temps j'allais tenir à ce rythme. On m'avait fait la réflexion au travail, de mettre même un peu de fond de teint pour cacher mon teint tel un cadavre. Je ne savais pas comment je devais le prendre. En tout cas une chose était sûre, je me laissais sombrer. J'avais besoin d'aide, mais j'étais tellement butée que je refusais chaque main que l'on me tendait gentillement. Je n'avais pas besoin que Matt me dise des phrases pareilles. Je commençais à me sentir étrangement détruite. Mes mains bougèrent mais j'avais l'impression que l'on me commandait tel un pantin que l'on bougerait à l'aide de fils. Je me levais, avant de faire quelques pas avec difficultés. Les sanglots m'éreintaient, j'avais du mal à reprendre ma respiration et tout ce que je voulais, c'était être seule. J'hésitais même à partir à l'extérieur pour la soirée pour me retrouver de nouveau seule. C'était fuir. C'était lâche.

« Moi tout ce que je veux c'est que tu comprennes que je ne veux pas réessayer! Je n'ai pas envie que ça recommence, que cette douleur que je ressens au plus profond de mon être, cette douleur qui m'arrache le cœur et me transperce tel des coups de poignards recommence! » J'avais craché ses mots tel la peste. Je ne voulais pas ressentir tout ça de nouveau. Le bonheur d'être enceinte et de serrer un petit être dans mes bras s'était transformée en la peur de perdre de nouveau un enfant. Je ne me voyais plus mère de famille, je ne me voyais plus que comme une femme meurtrie et qui n'avait pas le droit de materner. C'était bête, mais c'était ainsi. On se déchirait de plus en plus, rien que de le regarder ainsi me faisait souffrir. Mon corps tremblait, je ne reconnaissais plus mon époux, je ne me reconnaissais plus non plus. Il était en colère. Je l'avais mérité d'une certaine manière, j'avais essayé de calmer le jeu, mais mes peurs reprenaient toujours le dessus. Je pensais au fond de mon être que le conseiller conjugal aurait énormément de travail, surtout si je n'arrivais pas à faire preuve de sympathie à l'égard de Matthew ne serait-ce qu'une fois. Le fossé s'était trop creusé, on arrivait plus à combler les trous dans notre relation, ceux-ci se creusaient au fur et à mesure des discussions. « Pourquoi tu ne comprends donc pas?! ''bébé'' ''bébé'' 'bébé'' 'bébé'' 'bébé'', tu n'as que ce mot là à la bouche! Tu crois que ça me fait quoi à moi? Tu crois que ça me fait plaisir de remplacer notre enfant? Je le voulais cet enfant et tu le sais, alors je t'en pris arrête de me faire souffrir avec ce mot. » Mes larmes n'arrêtaient pas de couler. Rien que de penser au fait que l'on ne serrera jamais notre fils ou notre fille me faisait souffrir.

Le claquement de la porte m'acheva. Mes larmes redoublaient d'intensité et je sentais le peu de force de mon corps le quitter petit à petit. J'étais égoïste. Je ne pensais qu'à moi-même et il me l'avait clairement dit dans sa phrase. Je ne l'avais jamais vu autant en colère. Je culpabilisais, restant assise un long moment sur le lit, le visage dans mes mains. Je sentais mes larmes chaudes parcourir le long de ma peau alors que j'entendais un vacarme pas possible dans la chambre d'à côté. Celle qui aurait du être pour notre enfant. Une boule au ventre me prit, mon cœur se serra et je me relevais, peinant à marcher jusqu'au couloir. Dans le couloir je vis quelques peluches sur le sol, mes larmes redoublèrent d'intensité. A cet instant précis, je le haïssais. Mon dieu, comment pouvait-il faire ça? Je me mis devant la porte pendant que je le voyais détruire tout ce qu'il nous avait resté de cet espoir. « ARRÊTES! » J'avais hurlé comme si on venait de briser quelque chose de très précieux à mes yeux. Je le regardais alors que mes mâchoires étaient crispées. « C'est lâche! Tu m'entends?! » Je me mis à genoux pour ramasser les peluches sur le sol avant de les serrer dans mes bras et de murmurer la voix éreintée par les sanglots: « Si tu veux un enfant on en aura un... mais je t'en pris, arrêtes... »


HJ: désolée pas terrible ^^'
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MessageSujet: Re: So what do we do? ft. Matthew   So what do we do?  ft. Matthew Icon_minitimeLun 10 Jan - 19:38


Sarah & Matthew



Perdant tout contrôle, je ne me reconnaissais plus moi-même. Où était dont passé ce garçon si calme, si rassurant et qui parvient toujours à prendre sur lui quel que soit la situation ? Comme quoi les apparences peuvent parfois, pour ne pas dire souvent, être trompeuses.
Sarah pensait, trouvait que je ne comprenais pas. Que je ne la comprenais pas. Comment pourrais-je bien le faire alors qu’elle se terre d’elle-même dans un silence de plomb. Qu’elle ne souhaite plus rien partager avec ma personne. Plus le temps passe, et plus il est clair que nous ne ressemblons plus à un couple. Après tout qu’est ce qui nous retient ? Qu’est ce qui nous unis encore un peu ? Les souvenirs ? Ou bien cette promesse qu’on s’est faite il y à quelques années ? Pour ma part je le sais. Je l’aime. C’est aussi simple que ça.
Je l’aime peut être mais je tâche de rester lucide. Je ne pense pas être capable de rester là le restant de ma vie avec elle si rien ne change. Je ne peux pas rester là à la regarder se détruire à petit feu. A me morfondre dans un passé qui semble définitivement résolue. Pourtant j’ai tellement envie d’y croire encore. Je n’imagine tout bêtement pas ma vie sans elle, sans cet amour inconditionnel qui nous unissaient et qui dans le fond nous unis toujours.

Je pensais que me défouler dans cette chambre qui ne servira jamais, tout comme ce qui la meuble et la remplie, me ferait un certain bien. J’étais loin de la vérité. Au fur et à mesure que je saccageais cette pièce, ma douleur se faisait plus intense. Chaque objet que je lançais était comme un nouveau coup porté à ma personne. Mais je n’en pouvais plus…je ne contrôlais plus rien. Mêlant colère et tristesse, j’étais devenue prisonnier de mes états d’âme. Dans un mouvement, je me retournais quelque peu en direction de l’ouverture de la chambre. La porte laissée ouverte, me laissait voir ma femme qui venait de se fixer sur le pas. Horrifiée. Elle semblait ni plus ni moins horrifiée. Je ne m’arrêtais pas pour autant, tout au contraire. Chacun de mes gestes redoublèrent d’intensité. Je ne supportais plus de la voire dans un tel état. J’étais peut être la cause de l’horreur parcourant son visage mais au moins à cet instant, je savais pourquoi elle me haïssait très certainement. « ARRÊTES! » me hurla t-elle. Je crois que jamais auparavant je ne l’avais entendu hurler de la sorte. Entrant à mon tour dans mon propre mutisme, je continuais ce que j’avais commencé sans prendre la peine de lui parler, ni même de lui lancer un quelconque regard.

Sans le vouloir, je sentais pourtant son regard posé sur moi. Il pesait lourd sur mes épaules. Je devinais que sans doute, pour elle aussi, la colère commençait à prendre le dessus. Sauf que cette colère-ci m’était personnellement désigner, elle me visait, visait ce que j’étais en train de faire. « C'est lâche! Tu m'entends?! » Lâche ? Je ne comprenais pas en quoi ceci était lâche à vrai dire. « En quoi est-ce lâche ? Parce que je tente de tourner le dos à tout cela ? A tout ce qui nous bouffe, ce qui nous tue ? » Alors que mon épouse s’était agenouillée à même le sol et qu’elle tentait désespérément, à bout de force, de rassembler quelques morceaux de ce qu’il restait de l’univers de notre défunt enfant je me stoppais. Essoufflé, épuisé physiquement et mentalement des larmes coulaient le long de mes joues sans que je n’y prête attention, sans que je ne les contrôle. « A quoi bon garder tout ça, tu peux me le dire ! Tu as l’intention de sombrer un peu plus, c’est ça ? Moi pas, je ne peux plus. Alors, oui peut être que je suis lâche de vouloir tenter passer par-dessus ça. Peut être qu’après tout je ne suis même plus cet homme dont tu es tombé amoureuse. Tu te rappel ? Cet homme avec qui tu étais heureuse ? » Mon ton avait été dur, j’avais eu l’impression d’hurler. J’étais en train de partir sur tout et n’importe quoi. C’est incroyable lorsque nous sommes en colère et tout simplement à bout, comme beaucoup de choses peuvent sortir. Des choses trop longtemps enfouies, trop pesantes pour les garder encore indéfiniment.

Serrant d’une force indescriptible tout contre son torses les quelques peluches qu’elle avait put rassembler, Sarah me regardait, laissant encore aller ses larmes, même son visage affichait de l’horreur et de la colère. « Si tu veux un enfant on en aura un... mais je t'en pris, arrêtes... » Alors là, c’était le coup de grâce. Cette fois-ci c’était moi qui étais choqué. Surpris, je relevais la tête et plongeais enfin complètement mon regard dans le sien, la tristesse était en train de prendre le dessus sur ma colère passagère. « Comment…comment peux-tu dire ça ? » J’étais tellement interloqué, que j’avais du mal à parler. Hurlant tout à l’heure, les mots que je tentais de prononcer étaient devenus à peine audible. « Je n’en veux pas. Je n’en veux plus de cet enfant. Tu ne comprends pas. Ce que je veux, c’est toi, c’est la femme que j’ai épousé et celle que je vois là ce n’est pas elle. » Je relâchais la pression de mes poings, laissant tomber à même le sol ce qu’ils resserraient. Que dire de plus ? J’avais étais plus que blessant, j’en avais conscience, mais je ne pense pas que Sarah ait réellement pris conscience de l’immense douleur qu’elle venait de me faire en prononçant ces mots. Mais elle les avait bel et bien dits et surtout, pensés. Un dernier regard avant de ne le baisser. Je sorti de la pièce, lentement, calmement et prenant soin de ne pas la touche en passant à côté d’elle pour sortir de la pièce. Que faire ? Dans quel coin de la maison me réfugier ?
Je retournais finalement dans notre chambre dans laquelle j’ouvris un tiroir de notre commode et commençais à sortir quelques vêtements m’appartenant. Tant de choses se bousculaient dans ma tête…


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