→ Take me to the riot - PV Gemma ♥

Se changer les idées était bel et bien une chose dont Aedan avait besoin en ce moment. Sortir de ses pensées ne faisant que l’attrister ou bien même l’énerver contre lui, contre le destin ou bien encore contre son épouse. Les rendez-vous avec Gemma ne sont pas nouveaux, non, c’est un espèce de rituel entre eux. Ils se sont promis un jour, la jeune fille sentant que son grand frère par procuration allé de plus en plus s’éloigner pour vivre sa vie d’adulte, de toujours se voir et se donner régulièrement des sortes de rendez-vous. Aujourd’hui, ce rendez-vous avait lieu au Branfubh Bar, lieu incontournable des habitants de Armagh.
Le jeune homme venait à peine de débaucher. Avant de ne se rendre ici, il avait tout de même pris le temps de prendre une douches aux vestiaires de la caserne. Un laps de temps trop long à ses yeux durant lequel il était contraint de faire face à la solitude pesante l’accablant chaque jour d’avantage. Il aimait sa femme est resté persuadé qu’il l’aimerai très certainement pour le restant de ses jours mais rentrer chez lui était devenu un véritable calvert. Il savait que si il le faisait il la verrai, il verrait la même colère, la même tristesse que lui mais aussi la déception sur le visage de celle qu’il aimait et ça, il ne pouvait plus l’endurer. Il savait également que si il se retrouvait dans la même pièce qu’elle, il avait une chance sur deux de disputer une nouvelle fois avec elle. Toujours à propos du même sujet. Soit…ce soir, il voyait celle qui a toujours été la sœur cadette qu’il n’a jamais eu et rien que ce fait l’amené à laisser apparaître une once de sourire sur le bout de ses lèvres.

Il poussa la porte du bar, le son de la clochette suspendu au dessus le fit entendre à la quasi-totalité des personnes présentes. Il ne m’y qu’un instant à la voir, quelques secondes à la rejoindre. Plonger son propre regard dans ses prunelles violette fut l'élément déclencheur d'un sourire né malgré lui sur son visage. La voir suffisait à lui procurai un certain bien être. Il se sentait déjà mieux...

“ someone like you ”

Il était tôt, peut-être trop tôt même mais, cela ne me dérangeait pas. Je me levais toujours tôt, depuis que j'étais une jeune enfant. J'adorais voir le soleil se lever, l'aube d'une nouvelle journée. La lumière faisait pas sur l'ombre et je ressentais une certaine nostalgie en regardant ce spectacle sous mes yeux. C'était sans nul doute à cause de mon père, tous les matins il partait très tôt travailler et je me levais pour lui faire un signe de la fenêtre. J'avais gardé cette fâcheuse habitude, tous les matins je me levais pour aller à la fenêtre afin de regarder la vie s'éveiller peu à peu. La nature sommeillait encore, il n'y avait pas un bruit hormis celui de la brise matinale. J'aimais entendre cette mélodie, elle faisait toujours fendre un sourire sur mon visage. Aujourd'hui j'étais tout particulièrement de bonne humeur, je savais que je verrais Aedan. Il était tout pour moi, depuis toujours. Autrefois, alors que je babillais à peine, j'étais déjà dans le creux de ses bras. Alors que je le dévorais du regard avec mes énormes prunelles violacées, j'en tombais amoureuse. Oui, autrefois j'avais aimé Aedan, beaucoup plus que je ne l'aurais dû. Un coup de foudre, un amour de jeunesse ou le premier amour, appelez cela comme vous le voudrez. Je n'étais qu'une enfant après tout mais, je savais déjà que je l'aimais et que nous serions toujours liés lui et moi. & cela c'était avéré vrai puisque nous étions toujours aussi proches malgré le temps passé.

La journée avait été longue, je m'étais languie de le voir. Je n'avais attendu que cet instant où, enfin j'allais pouvoir prendre une bouffée d'air fraiche. Oui, Aedan était mon oxygène, il m'aidait à respirer de nouveau convenablement lorsque je commençais à suffoquer. Ses derniers temps j'avais manqué d'air et savoir que j'allais le voir me réchauffait d'ores et déjà le cœur. Il était palpitant, je le sentais se soulever dans ma cage thoracique, j'avais absolument besoin de cette bouffée d'oxygène et enfin j'allais l'avoir. Je ne l'avais pas attendu longtemps, à peine quelques minutes au bar où nous nous étions donné rendez-vous et enfin je l'apercevais. Un nouveau sourire fendait mon visage alors que je me levais déjà pour lui bondir dessus. Mes prunelles scintillaient, mon cœur battait à tout rompre et j'étais heureuse. En déposant mes prunelles dans les siennes j'avais de nouveau l'impression d'être chez moi. J'avais retrouvé ma famille, un foyer qui me manquait fatalement depuis un certain temps. « Aedan, je suis tellement heureuse de te voir. Viens, assieds-toi. » Je prenais sa main dans la mienne pour l'entrainer à ma table. Je ne l'avais pas vu depuis plus d'une semaine et pourtant j'avais l'impression que cela faisait une éternité. Je le dévisageais pour remarquer une seule ride de fatigue ou même un seul gramme de perdu. J'agissais sans doute comme une mère avec lui ou comme une enfant selon les évènements. « Tu n'aurais pas maigri ? Tu as l'air éreinté. Il faut que tu manges ! »